QUESTION
Bonjour Fabien,
Tout d'abords,un grand merci pour ce suivi et ces conseils que vous nous apportez, ils sont tout aussi précieux et permettent de travailler de manière plus efficace!
L'idée que vous avez apportée concernant les articles à rechercher sur internet sur des sujets que nous aimons bien est géniale... en effet on a beaucoup plus envie de lire un article (pour mon cas, sur les voyages, les pays, les cultures) que de lire un article sur des nouvelles politiques par exemple.
Je souhaitais par contre renforcer mon expression orale, et là, je n'ai pas vraiment d'idée lumineuse... pour le moment j'essaie d'écouter des radios anglaises (notamment pendant mon trajet de retour en train ou en voiture) mais ça m'aiderait beaucoup plus si je pouvais converser, puisque la pratique est le plus important. Je lis,je traduis, j'écoute mais il me manque un outil que je pourrais utiliser pour parler. Que me conseilleriez vous?
Bien à vous
Merci encore des infos et aide très utiles que vous apportez!
Bien à vous
Grego
MES COMMENTAIRES :
Hello Grego,
Pour ce qui est de l'expression orale, gardez en tête les 4 étapes par lesquelles nous passons pour maîtriser une langue et, surtout, LEUR ORDRE : écouter, parler, lire, écrire. Il est parfois nécessaire de mélanger ces étapes (par exemple, je voudrai être capable de lire les noms des rues ou le menu au restaurant même si je ne parle pas encore facilement) mais, dans l'ensemble, plus nous respectons cet ordre, moins nous adopterons de mauvaises habitudes.
Partant de là, pour mieux vous exprimer à l'oral,la première étape, indispensable (et négligée par le système scolaire) est de prendre conscience des différences phonétiques entre le français et l'anglais. Quels sons existent en anglais mais sont absents du français? Quels sont les différences d'intonation entre nos deux langues? Quelles sont les différences de rythme?
Il est essentiel de prendre conscience de tout cela, pour éviter de se retrouver à
parler anglais avec la logique du français. Notamment, tant que nous ne prenons pas conscience des
sons anglais qui n'existent pas en français, nous ne serons pas capable de bien les entendre et donc, encore moins, de les reproduire. Mes exemples préférés en la matière sont que "thing" ne se prononce pas comme "sing" et que le "o" du mot "love" est un son absent du français (il rime avec le "u" de "run", pas avec le "o" de "gros"). C'est un sujet que je traite en profondeur dans
Réussir à l'oral en anglais (
bilingueanglais.com/reussir-a-l-oral-en-anglais/ ).
Cette première étape ouvrira nos oreilles à l'anglais et nous prépare déjà bien pour la suite. Elle nous aura aidé à mieux entendre et nous aura aussi enseigné (grâce à un bon
cours de phonétique) à articuler. En sommes : nous saurons produire les sons propres à l'anglais. Ces sons constituent le matériau de base de la langue anglaise. Une langue, c'est du son avant tout !
L'étape suivante consiste à s'exprimer à l'oral : trouver nos mots et savoir les articuler de manière suffisamment fluide pour que nos interlocuteurs nous comprennent. Il y a plusieurs moyens de fluidifier notre expression. Dans l'ensemble, ce que je recommande c'est de débuter par des phrases simples (entre 4 et 7 mots) pour que les choses restent digestes et nous laisser le temps de nous habituer à "avoir de l'anglais dans la bouche".
Pour s'exercer, il y a beaucoup de moyens tels que : discuter sur Internet, participer à des forums, rencontrer des anglophones, suivre des cours particuliers, traduire du français à l'anglais, tenir notre monologue interne en anglais, repenser à des chose en anglais... (Il faudra parfois faire la concession d'écrire en anglais plutôt que de juste le parler ; on voudra alors
prononcer le texte mentalement, pour simuler une conversation à voix haute). La régularité paye et se créer un environnement qui nous supporte est important. Je pense au fait de faire un peu d'anglais tout au long de sa journée (téléphone configuré en anglais, recherches sur Internet effectuées en anglais, lectures en anglais, amitiés, musique anglaise, programmes télé/ciné en anglais, etc.) A cette étape, le but n'est pas de pouvoir parler de tout, ni même de comprendre tout, mais, simplement, de se créer une petite base solide de sujets que nous pouvons aborder en anglais (parler de nous, de nos passions). C'est sur cette base que viendront se greffer tout le
vocabulaire supplémentaire. La meilleure chose que vous pouvez faire pour acquérir cette base est de pratiquer tous les jours et d'avoir des contacts quotidien (Internet suffit) pour vérifier que vous vous faites bien comprendre.
Donc apprenez à écouter, apprenez à articuler, puis commencez petit (phrases courtes) en visant la qualité, et vous serez en bon chemin pour parler avec aise.
Bons progrès en anglais et à bientôt!
Fabien
QUESTION
Cher Fabien,
Voici ma question du jour : comment vaincre sa peur de s'exprimer devant une personne meilleure en anglais que vous? ça me réjouit de rencontrer des gens qui parlent l'anglais mais une fois que je constate que la personne en face de moi dispose d'une certaine fluidité dans son expression, je baisse les bras. Que faire?
Merci de bien vouloir répondre à ma préoccupation.
A bientôt,
Habiba
MES COMMENTAIRES :
Hello Habiba,
Il y a deux réponses à ta question, une à court terme et une à long terme.
A court terme, il s'agit de ne pas voir la communication comme une compétition pour, plutôt, la voir comme une collaboration. Une communication, c'est un échange. Prendre les choses de cette manière, en plus de soulager et de nous aider à positiver, évite de s'inquiéter pour rien et, aussi, nous aide à être spontané, ce qui est précieux. Donc, quand cela se produit, laisse tomber le mode auto-défense. Si ce n'est pas un natif, tu peux toujours lui demander, sincèrement, comment il a fait pour apprendre aussi bien l'anglais. Si c'est un natif, la probabilité qu'il ne parle qu'une langue est forte (comme chez les français) et il n'y a pas à complexer de le parler moins bien que lui. Dans les deux cas, les stratégies pour briser la glace sont bonnes à prendre et je te renvois vers les livres de communication et de développement personnel, très nombreux en anglais. Ils ont leur utilité!
La réponse à long terme, ce sera tout simplement d'enrichir ton anglais le maximum possible! Ca ne sert généralement à rien de se plaindre (passées 5 minutes pour se calmer les nerfs). Le mieux, c'est d'utiliser nos FRUSTRATIONS pour alimenter notre MOTIVATION. La motivation est le premier élément à avoir pour apprendre une langue vivante. De la frustration à la motivation, il n'y a qu'un pas, qui consiste à voir les choses comme un défi que nous acceptons.
On utilise alors cette motivation et notre volonté du moment pour préparer un plan d'action et agir sur notre environnement, pour qu'il nous soutienne dans nos projets : s'engager sur un voyage, annoncer notre projet à tous nos proches, nous procurer les livres utiles, préparer du contenus pour pratiquer, coller des post-it partout autour de nous... La volonté est temporaire alors il s'agit d'en profiter pour ne plus pouvoir faire marche arrière et être sûr de progresser en anglais.
Pour organiser notre plan d'action, on en revient aux bases :
prononciation,
vocabulaire,
grammaire. En quoi peux-tu progresser sur chacun de ces trois points?
Fixe-toi des objectifs. Connaître tous les sons qui existent en anglais. (Savoir les reconnaître, les articuler. Comprendre le fonctionne du rythme et de l'accent). Lire ton premier livre en anglais. Connaître 5000 mots en anglais. Etc. Ce sont ce genre de mini-missions qui constituent les étapes vers le succès, en anglais. Et, alors, à qui tu parles exactement importera peut : tu auras assimilé l'anglais, ce sera TA langue.
Bonne mise en oeuvre de tout cela!
Fabien