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Newsletter Deux ennemis : le STRESS et l'oubli

Deux ennemis : le STRESS et l'oubli

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QUESTION

Bonjour Fabien,
Je suis bien contente de recevoir ton mail. Hier j’étais à un meeting de mon club d'anglais alors ça a été un peu difficile pour moi de me mettre devant une assemblée pour parler anglais je ne dis pas que je ne peux pas parler anglais mais quand je suis stressée il m 'arrive d'oublier mes mots et à mesure de ne pas parler anglais durant les vacances je commence vraiment a oublier mes mots! Auriez-vous quelques conseils à prodiguer?
Marie-Thérèse


MES COMMENTAIRES :

Bonjour Marie-Thérèse,

Le STRESS et l'OUBLI, deux sujets qui reviennent souvent lorsque l'on veut parler anglais.

Dans un instant, je vais vous faire la liste ce qui permet d'être détendu et de se rappeler de tout ce que l'on désire dire.

Avant cela, cela me semble important de connaître quelques uns de nos ennemis en anglais, en particulier à l'oral.

Il y a quatre grands ennemis qui on pu me faire échouer par le passé, en anglais ou dans d'autres langues, et que j'ai retrouvé chez les autres. Les voici :

- L'INCONNU
- LE DOUTE
- L'IRREGULARITE
- LE MANQUE DE MOTIVATION

Lorsque l'on fait quelque chose pour la première fois, même quelque chose de simple, cela peut nous rendre nerveux. Par exemple, je me rappelle la première fois que j'ai demandé un renseignement dans le bus en russe, en Russie : j'étais nerveux, j'étais inquiet, et cela se voyait sûrement! C'était sûrement même communicatif!

C'est d'autant plus vrai lorsque l'on prendre la parole face à un public. A ce niveau-là, il n'y a pas de pilule miracle : la première fois, on sera mal à l'aise... Puis la deuxième fois aussi. Puis la troisième un peu moins... Mais la 5ème fois l'on sera encore nerveux... Et ainsi de suite. Jusqu'à la dixième fois où, par exemple, on sera trop concentré plus sur le sujet pour songer à la manière dont les autres nous perçoivent. On ne peut pas prédire la réaction des gens mais on peut prédire une chose de manière certaine : plus on pratique, plus on accumule en expérience et plus cela devient NATUREL.

L'inconnu, c'est aussi malheureusement souvent de manquer de connaissances. Il existe deux formes d'ignorance : il y a ce que l'on aimerait connaître mais que l'on ne connaît pas (par exemple, un mot connu en français mais pas en anglais). Si je veux parler de mon amour de la nature, par exemple, mais que je ne connais aucun mot en anglais sur ce thème... Alors, rien ne remplacera le fait de chercher plein d'infos sur le sujet et de les absorber. Cela peut se faire de manière agréable et détendue (des lectures d'articles sur Wikipédia; des documentaires de la BBC; des articles riches en illustrations, etc.).

Mais l'ignorance c'est aussi être de NE PAS AVOIR CONSCIENCE qu'il existe quelque chose de précis que l'on devait connaître si l'on veut réussir. C'est plus dangereux car, comme "on ne sait pas que l'on ne sait", on ne peut pas travailler dessus. Un exemple, très commun en France, c'est le fait que certains sons anglais n'existent PAS DU TOUT en français. Un exemple concret : la voyelle dans les mots "love", "but", "come", "up" est la même dans chaque mot et est inexistante en français. Tant qu'on ne le sait pas... On va assimiler ce son au français et on aura du mal à le distinguer. On le prononcera de manière incorrecte, avec un fort accent français, et en développant de mauvaises habitudes de prononciation. Il y a une dizaine d'autres sons dans le même cas en anglais. Si on n'est pas au courant, on ne peut pas l'inventer et cela nous pénalise. Arrivé à l'âge adulte, rien ne remplacera l'efficacité d'utiliser un cours de phonétique pour corriger ce manque.

Ensuite, LE DOUTE.

Tant que l'on hésite sur ce que l'on dit et comment on le dit, on va s'imaginer les pires des scénarios et, quelque part, on aura raison. Douter amène à se tromper de mot, à balbutier, à être pénible à comprendre... Pourtant, personne n'a envie d'être incompris, surtout lors d'une première impression et encore plus en publique. Cela vient souvent du point précédent.

Un autre élément qui joue, c'est la confiance en soi. Là-dessus, on vient tous d'endroits différents en fonction de notre éducation, de notre entourage et de nos expériences. Ce qui est CERTAIN, c'est que la confiance en soi se développe si on la travaille. D'une part, en se reposant sur nos capacités : savoir que l'on peut articuler un mot difficile, savoir que l'on peut combiner des mots simples pour exprimer une idée sophistiquée, savoir être expressifs et utiliser nos gestes pour appuyer nos paroles... et tout ce qui nous aidera à communiquer.

Ensuite, ce qui construit aussi la confiance en soi, c'est de faire les choses pour soi. Prendre la parole parce que l'on a envie de repousser ses limites, par exemple, ou bien parce que l'on MERITE de passer un bon moment à échanger dans cette langue... Cela nous valide dans nos choix et nous encourage à le refaire. C'est le fait de se dire que si l'on est là (dans un club d'anglais, ou en voyage à l'étranger, ou sur Internet sur webcam) c'est POUR NOUS. Parce que l'on ressent le besoin de parler anglais. Parce que l'on sait que cela construit, petit à petit, une vie meilleure pour nous. Je ne veux pas exagérer l'aspect "humain" dans une newsletter sur les langues mais cela me semble un point essentiel. Cela aide à se sentir bien tout en ayant des activités intelligentes.

Le point suivant est L'IRREGULARITE.

Si on ne se sert pas de quelque chose, on le perd. On "rouille". Tout comme une voiture qui n'a pas roulé depuis longtemps s'endommage ou comme un muscle s'atrophie si on le néglige, tout comme un piano se désaccorde si on l'abandonne. On aime à penser que nous sommes spéciaux mais la vérité est qu'à beaucoup de niveaux nous ne sommes que des animaux et relativement mécaniques!

La BONNE NOUVELLE c'est que 5 minutes par jour font toute la différence pour s'entretenir. Je ne dis pas que 5 minutes suffisent à parler couramment. Non.

En revanche, 5 minutes, c'est mieux que rien. Ainsi, ce que vous avez appris par le passé, vous ne le perdrez pas. 5 minutes, chaque jour, c'est aussi l'occasion (pourvu de faire des choses que vous aimez) de continuer et d'y passer plus de temps par plaisir.

L'irrégularité est doublement traître : non seulement vous perdrez ce que vous saviez... C'est comme de perdre de l'argent à la banque au lieu de l'investir. Mais, en plus, vous aurez ce sentiment désagréable d'avoir PERDU votre temps. Pas seulement votre vocabulaire...

Le meilleur moyen de lutter contre cela, c'est évidemment de mettre le temps à votre service plutôt que d'en être l'esclave. Je vous renvois à mon e-mail sur le fait d'utiliser son temps perdu (transports, "moments cachés", etc.) pour saupoudrer vos journées de moments en anglais plaisant et intéressants.

Enfin, le pire des ennemis...

C'est LE MANQUE DE MOTIVATION.

C'est important de savoir pourquoi on fait le choses.

Le risque en langues vivantes c'est de trouver cela amusant un jour ou deux et de ne jamais s'investir dans le sujet. On se dit que l'on pourra toujours faire cela plus tard... Que l'on a bien mérité de se reposer un peu...

Honnêtement?

Si vous pensez qu'apprendre l'anglais, c'est du travail, c'est que vous vous y prenez mal.

Comme j'aime souvent à le dire : tout le monde veut parler des langues étrangères mais personne ne veut les apprendre! Et vous savez quoi? C'est NORMAL. "Etudier" une langue est ennuyeux. Ce qui est jouissif c'est de l'utiliser et de sentir les mots raisonner dans notre bouche, de sentir notre cerveau travailler, penser dans une nouvelle langue, d'une nouvelle manière... Cela a quelque chose de vivifiant et d'addictif!

Heureusement, on peut le faire tout le temps. Mais encore faut-il savoir POURQUOI nous apprenons la langue.

Il faut se trouver une RAISON d'apprendre l'anglais. Personne n'apprend l'anglais pour parler anglais. (Ou, en tout cas, personne ne réussit en partant avec un objectif aussi banal).

Non.

On apprend et on réussit en anglais parce que l'on veut (par exemple, au choix) : communiquer avec sa belle famille à l'étranger; travailler à l'étranger; être à la pointe du progrès dans son secteur; vraiment vivre en partant voyager à l'étranger; étudier à l'étranger et changer sa vie; devenir traducteur; se prouver à soi-même que l'on PEUT parler anglais...

Alors maintenant que l'on a vu tout cela, il s'agit de prendre ces quatre grands ennemis de l'anglais à contre-sens, c'est-à-dire, pour réussir en anglais, soyons :

PRECIS - Je sais exactement ce que je veux dire et comment (quel son, quels mots, quelle expression, quelle structure de phrase. Stop! C'est tout!)
EN CONFIANCE - Faisons confiance en nos propres qualités (intellectuelles, humaines, à communiquer) et aux autres
REGULIERS - Pratiquons tous les jours ou presque, pas par obligation mais parce que l'on s'est créé une "bulle" agréable dans la langue anglaise, comme un cocon.
MOTIVES - Donnons-nous une mission, une raison personnelle, de pratiquer l'anglais à un haut niveau; créons-nous un lien personnel et affectif avec l'anglais.

Tous ces éléments changent l'anglais pour nous... Cela ne se fait pas du jour au lendemain et cela ne peut pas se voir. Cela se fait à la place par transformation progressive : en faisant tout cela chaque jour, nous changeons et nous rendons la langue anglaise chaque jour un peu plus familière.

Pour plus d'infos et conseils pratiques, je vous renvois évidemment à mes livres.

En vous souhaitant d'agréables progrès :-)
Fabien Snauwaert