Les niveaux du Cadre européen commun de référence pour les langues (CECRL) ou, en anglais, Common European Framework of Reference for Languages (CEFR) sont utilisés un peu partout pour signaler le niveau d'un élève ou celui d'un produit pour apprendre l'anglais. Mais à quoi correspondent-ils réellement ?
Dans cet article, nous allons voir ce que vous êtes censé être capable de faire à chacun des niveaux européens (que ce soit avec un niveau B1 en anglais, ou un niveau B2 en anglais, et ainsi de suite). Dans chaque cas, je vous donne des pistes pour passer au niveau suivant.
Nous parlerons aussi des limites du CECRL. Si ces niveaux sont utiles et sont utilisés à juste titre à travers le monde, ils ne sont pas complets pour autant. Nous verrons ce qui leur manque.
Enfin, nous verrons comment estimer votre niveau sur cette échelle.
Sommaire
Il y a six niveaux européens ou, plutôt, trois fois deux niveaux :
Cela correspond à l'idée d'être débutant, intermédiaire ou avancé en anglais mais rentre dans plus de détails en définissant ce que l'on doit être capable de faire dans chaque cas.
Apprendre l'anglais est un travail de longue haleine. L'avantage de ces niveaux est de nous permettre de décomposer ce projet énorme (« maîtriser l'anglais ») en projets plus modestes et plus digestes (« maintenant, je vise tel niveau »).
Notez qu'on distingue parfois des niveaux « + », qui correspondent à des niveaux avancés à l'intérieur d'une catégorie. « B1+ » correspondant par exemple à la fin du niveau B1.
Niveau A1 : « Comment ça je baragouine ? »
Le niveau A1 s'appelle « Niveau Introductif ou Découverte » ou, en anglais, Breakthrough or beginner.
C'est le niveau où vous ne pouvez faire que trois fois rien : comprendre des mots ultra-courants, formuler des phrases très très simples sur des sujets qui vous concernent directement, comprendre uniquement si on vous parle lentement avec un vocabulaire limité.
C'est le stade un peu ingrat de l'apprentissage. Peut-être que vous avez traversé une période de lune de miel en découvrant la langue mais, rapidement, vous découvrez que vous faire comprendre et comprendre demande de gros efforts et que vous n'avez pas grand-chose à montrer en retour.
Ne vous découragez pas car c'est un cap obligé. On part tous de zéro.
Au niveau A1, le CECRL nous dit que nous devons être capable des choses suivantes :
- Peut comprendre et utiliser des expressions familières et quotidiennes ainsi que des énoncés très simples qui visent à satisfaire des besoins concrets.
- Peut se présenter ou présenter quelqu'un et poser à une personne des questions la concernant – par exemple, sur son lieu d'habitation, ses relations, ce qui lui appartient, etc. – et peut répondre au même type de questions.
- Peut communiquer de façon simple si l'interlocuteur parle lentement et distinctement et se montre coopératif.
Mon conseil pour le niveau A1 : à ce stade, visez de parler de manière fluide sur un nombre ultra-limité de sujets :
En conclusion : acceptez que vous serez limité au niveau A1 mais faites du mieux que vous pouvez avec le peu dont vous disposez.
Niveau A2 : Survie
Le niveau A2 s'appelle « Niveau Intermédiaire ou de Survie » ou, en anglais, Way stage or elementary.
Une anecdote : lors de mes deux premiers mois de hongrois à Budapest, j'ai rapidement atteint un niveau A2. Est-ce que je parlais couramment ? Est-ce que je pouvais parler de tout et de rien ? Non ! Par contre, je pouvais parler de moi et m'intéresser aux autres tout en hongrois, sans me servir de l'anglais ou de ma langue natale. Je pouvais tout faire dans cette langue sans avoir atteint un niveau avancé.
Autrement dit : si vous faites bien les choses, un niveau A2 vous permet déjà de vous débrouiller en anglais.
Au niveau A2, le CECRL nous dit que nous devons avoir développé les compétences suivantes :
- Peut comprendre des phrases isolées et des expressions fréquemment utilisées en relation avec des domaines immédiats de priorité (par exemple, informations personnelles et familiales simples, achats, environnement proche, travail).
- Peut communiquer lors de tâches simples et habituelles ne demandant qu'un échange d'informations simple et direct sur des sujets familiers et habituels.
- Peut décrire avec des moyens simples sa formation, son environnement immédiat et évoquer des sujets qui correspondent à des besoins immédiats.
Mon conseil pour le niveau A2 : pratiquez comme un acteur ! Répétez tout le temps les mêmes deux-trois histoires :
Alors qu'au niveau A1 vous travaillez sur quelques phrases passe-partout, ici, travaillez sur des histoires passe-partout.
D'expérience, c'est le stade où rencontrer des correspondants anglais avec qui parler fera toute la différence. Tant que vous n'aurez pas l'expérience d'échanger de manière habituelle avec des anglophones, pour parler de vous et de choses simples qui vous tiennent à cœur, vous n'aurez pas cette capacité à trouver et articuler vos mots.
On n'apprend pas l'anglais pour un beau jour parler avec des anglais, on assimile l'anglais en communiquant avec des anglophones, pour avoir l'expérience d'avoir des mots qui nous flottent en bouche. Si vous pensez avoir un vocabulaire avancé mais êtes encore bloqué pour parler, c'est probablement que vous avez grillé cette étape.
Globalement, je vous conseille de voir le niveau A1-A2 comme une mayonnaise qui prend. Vous n'avez pas beaucoup d'ingrédients à disposition et il faut beaucoup répéter mais, en faisant bien les choses, vous pouvez développer une bonne base. Ensuite, il sera d'autant plus facile de « rajouter de l'huile » (plus de vocabulaire, plus de grammaire) à votre anglais.
Si vous avez l'impression que la sauce n'a pas pris (d'être encore bloqué par des choses élémentaires), ré-essayez : voyez ce que vous êtes censé savoir faire niveau A1/A2 et qui vous a manqué. Il n'y a aucune honte à revenir aux basiques et fondamentales et, à vrai dire, les meilleures personnes dans un domaine y reviennent toujours – parce qu'elles savent que clarifier les bases sur lesquelles reposent tout le reste est bénéfique.
Homo habilis vous accueille au niveau B1 anglais
Le niveau B1 s'appelle « Niveau Seuil » ou, en anglais, Threshold or intermediate.
C'est le niveau où vous commencez à faire des choses impressionnantes en anglais et pouvez commencer à faire croire aux gens que vous maîtrisez leur langue. Les phrases se rallongent et votre vocabulaire commence à se diversifier. L'éventail des structures de grammaire que vous connaissez commence à être très large.
Au niveau B1, le CECRL nous dit que nous devons avoir développé les compétences suivantes :
- Peut comprendre les points essentiels quand un langage clair et standard est utilisé et s'il s'agit de choses familières dans le travail, à l'école, dans les loisirs, etc.
- Peut se débrouiller dans la plupart des situations rencontrées en voyage dans une région où la langue cible est parlée.
- Peut produire un discours simple et cohérent sur des sujets familiers et dans ses domaines d'intérêt.
- Peut raconter un événement, une expérience ou un rêve, décrire un espoir ou un but et exposer brièvement des raisons ou explications pour un projet ou une idée.
Mon conseil pour le niveau B1 : je vous conseille de ne pas aller trop vite.
Homo erectus vous souhaite d'ériger
votre anglais à un niveau B2 et plus.
Le niveau B2 s'appelle « Niveau Avancé ou Indépendant » ou, en anglais, Vantage or upper intermediate.
Alors, comment atteindre le niveau B2 en anglais ?
A ce stade, votre niveau commence à être réellement impressionnant. Avec un niveau B2, vous pourriez/pouvez travailler en anglais car l'essentiel de la grammaire est acquis et le vocabulaire le plus important est maîtrisé. Vos histoires s'enrichissent et vous êtes capable de parler de concepts abstraits. Vous pouvez vous exprimer avec nuance. Vous observerez cependant que cette impression de maîtrise dépend énormément du thème, ce qui peut vous faire douter de vos capacités. La quantité de vocabulaire et de grammaire pour passer de B1 à B2 reste importante, à peu près autant que pour passer de A2 à B1.
Au niveau B2, le CECRL nous dit que nous devons avoir développé les compétences suivantes :
- Peut comprendre le contenu essentiel de sujets concrets ou abstraits dans un texte complexe, y compris une discussion technique dans sa spécialité.
- Peut communiquer avec un degré de spontanéité et d'aisance tel qu'une conversation avec un locuteur natif ne comportant de tension ni pour l'un ni pour l'autre.
- Peut s'exprimer de façon claire et détaillée sur une grande gamme de sujets, émettre un avis sur un sujet d’actualité et exposer les avantages et les inconvénients de différentes possibilités.
Mon conseil pour le niveau B2 : soyez fier du travail accompli jusqu'ici mais ne vous reposez pas sur vos lauriers pour autant. Malgré tout le vocabulaire que vous connaissez déjà, vous verrez que ce n'est jamais assez. Voyez-vous vous-même comme un collectionneur de vocabulaire et de grammaire :
Homo sapiens vous souhaite la bienvenue au niveau C1
Atteindre le niveau C1 en anglais est le rêve de beaucoup de personnes et, en travaillant intelligemment, vous y arriverez. Ce niveau s'appelle « Niveau Autonome » ou, en anglais, Effective operational proficiency or advanced.
Dans la continuation de votre travail niveau B2, vous devenez capable de vous exprimer de manière de plus en plus abstraite et subtile. Vous continuez à creuser et renforcer votre connaissance des structures les plus avancées. La quantité de vocabulaire nouveau reste sensiblement la même que sur les niveaux précédents mais, tout cumulé, votre vocabulaire vous permet enfin de faire face à à peu près toutes les situations. Les dernières structures de grammaire font aussi leur apparition (ex.: l'irréel (irrealis) ; les phrasal verbs où la particule est éloignée du verbe ; les adjectifs composés…). Enfin, vous êtes capable de former de plus en plus de phrases à la fois longues et naturelles.
Au niveau C1, le CECRL nous dit que nous devons avoir développé les compétences suivantes :
- Peut comprendre une grande gamme de textes longs et exigeants, ainsi que saisir des significations implicites.
- Peut s'exprimer spontanément et couramment sans trop apparemment devoir chercher ses mots.
- Peut utiliser la langue de façon efficace et souple dans sa vie sociale, professionnelle ou académique.
- Peut s'exprimer sur des sujets complexes de façon claire et bien structurée et manifester son contrôle des outils d'organisation, d'articulation et de cohésion du discours.
AVERTISSEMENT : je ne suis pas d'accord avec « Peut s’exprimer spontanément et couramment sans trop apparemment devoir chercher ses mots » qui est une vision très scolaire et démodée des choses. Pourvu d'avoir suffisamment d'expérience à ouvrir la bouche, on peut s'exprimer spontanément dès le niveau A1/A2. C'est simplement que le nombre de thèmes est alors ultra-restreint. Visez la fluidité et (l'apparence de) spontanéité dès le début – entraînez-vous. Vous me remercierez plus tard ;-)
Mon conseil pour le niveau C1 : au niveau C1, vous voudrez ne plus rien laisser passer.
Le secret pour le niveau C2 ?
Tout est dans les lunettes.
Le niveau C2 s'appelle « Niveau Maîtrise » ou, en anglais, Mastery or proficiency.
A ce stade, absolument toute la grammaire est acquise (pour l'anglais, vous n'avez plus de nouvelles structures de grammaire à découvrir). Vous voudrez enfoncer le clou et revoir, pour les maîtriser, les quelques éléments que vous n'auriez pas encore complètement acquis. En dehors de cela, vous voudrez continuer à développer votre vocabulaire avec pour but d'atteindre les 100% de compréhension. Cela signifiera apprendre de nouveaux mots pas si communs, assimiler du vocabulaire spécialisé et assimiler de nouvelles expressions idiomatiques.
Au niveau C2, le CECRL nous dit que nous devons avoir développé les compétences suivantes :
- Peut comprendre sans effort pratiquement tout ce qu'il/elle lit ou entend.
- Peut restituer faits et arguments de diverses sources écrites et orales en les résumant de façon cohérente.
- Peut s'exprimer spontanément, très couramment et de façon précise et peut rendre distinctes de fines nuances de sens en rapport avec des sujets complexes.
Mon conseil pour le niveau C2 : désormais, visez d'absolument tout comprendre !
« SOS CECRL, j'écoute »
Les conseils suivants sont applicables à tous les niveaux européens. Voyez cela comme une banque de dépannage pour le CECRL.
Si vous avez des questions supplémentaires, en particulier sur les niveaux B1/B2 en anglais, posez-les dans les commentaires. Je mettrai cette section à jour si nécessaire avec des réponses aux problèmes les plus courants.
Le gros avantage du CECRL est qu'il décrit en termes clairs ce que nous sommes censés savoir faire. Gardons aussi en tête que c'est un projet en constante évolution.
Voyons maintenant ses limites.
Le CECRL nous dit quoi viser il ne nous dit pas pour autant comment atteindre l'objectif. C'est compréhensible car le cadre est le même quelle que soit la langue. C'est ensuite aux éducateurs (enseignants, auteurs de méthodes de langue…) d'implémenter et de préciser le CECRL pour chaque langue.
Mettons que je veuille atteindre un de ces buts en anglais, puisés du CECRL :
Je peux faire face à la majorité des situations que l'on peut rencontrer au cours d'un voyage dans une région où la langue est parlée. (B1)
Je peux communiquer avec un degré de spontanéité et d'aisance qui rende possible une interaction normale avec un locuteur natif. (B2)
Je peux m'exprimer spontanément et couramment sans trop apparemment devoir chercher mes mots. (C1)
Je peux participer sans effort à toute conversation ou discussion et je suis aussi très à l’aise avec les expressions idiomatiques et les tournures courantes. (C2)
On aimerait avoir la formule qui nous permettra d'atteindre chacun d'entre eux.
Pour jalonner nos progrès en anglais, on aimerait ainsi trouver :
Sur ce premier point, comme trop souvent dans les approches scolaires, les implémentations du CECRL négligent largement le sujet et ce blog sera la meilleure ressource sur la phonétique anglaise pour les apprenants.
Sur les deux autres points, on peut citer les projets suivants :
Des recherches sur l'apprentissage de l'anglais, articulées autour du cadre européen, sont en cours et répondront un jour à la question du comment.
Gardons en tête qu'il n'y a évidemment pas de coupure nette entre un niveau européen et le suivant. Quelqu'un a-t-il un niveau B1 ou B2 en anglais ? La réponse sera souvent que la personne oscille entre les deux, avec certaines choses acquises niveau B1 mais d'autres encore sous-développées niveau B2. Ce n'est pas un problème en soi, juste quelque chose à garder en tête. Le CECRL permet alors de clarifier sur quoi travailler.
De manière plus extrême, on peut imaginer un professionnel ayant un niveau B2/C1 en compréhension écrite, capable de comprendre quasiment tout à l'écrit – parce qu'il travaille avec énormément de textes dans son domaine – mais incapable de comprendre l'anglais parlé parce qu'il ne l'entend jamais. C'est un cas de figure malheureusement assez courant et qui ne rentre pas vraiment dans les cases du CECRL. Cette personne ferait alors le grand écart entre plusieurs niveaux européens.
« Chéri, ça va trancher ! »
En somme, apprendre l'anglais n'est pas un processus linéaire ! Dans le monde réel, on ne passe pas en douceur d'un niveau à l'autre. On va et vient entre plusieurs niveaux pour diverses compétences, selon nos nécessités et nos opportunités. Il est par exemple beaucoup plus facile de travailler la compréhension écrite que l'expression orale.
Apprendre l'anglais est un processus en dents de scie, avec bien souvent des plateaux. Une mauvaise lecture du CECRL pourrait nous faire croire le contraire.
Les tests de langue souffrent du même problème et ne seront jamais totalement précis. Pour vous citer un exemple, lors de mon inscription pour des cours de russe, alors que mon nombre d'heures de pratique, mon niveau de grammaire et mon auto-évaluation me situaient plutôt à un niveau A2 / début B1, je me suis retrouvé avec des élèves de niveau B2 (en route donc vers C1). Dans ces cas-là, il vaut mieux à mon avis travailler à un niveau trop élevé, avec un défi à relever, où l'on est certain d'apprendre quelque chose, plutôt qu'à un niveau trop bas où l'on s'ennuie et perd en intérêt pour les cours.
Le CECRL peut être utilisé par les apprenants seuls, par les professeurs avec leurs élèves mais, aussi, par les éditeurs de contenus pour apprendre l'anglais.
Je pense qu'il est maintenant clair que le principe du CECRL est de décrire ce dont nous devrions être capable à chaque niveau, pour savoir sur quoi travailler. C'est une progression logique basée sur les travaux cumulés de nombreux professeurs de langues.
En principe, cela permet aux éditeurs de méthodes de langue de créer de nouvelles méthodes plus adaptées aux besoins des élèves, plutôt que de concevoir celles-ci au petit bonheur la chance.
Problème ? Tous les éditeurs ne jouent pas le jeu.
Certains (la majorité ?) se contentent en effet de coller une étiquette « B2 » ou autre sur des produits qui existent depuis trente ans. Ça fait certes joli avec un petit drapeau européen mais cela ne signifie pas que c'est vrai. Il est plus facile pour un éditeur de rajouter une étiquette que de reconstruire sa gamme de méthodes.
Peut-on se fier aux étiquettes des éditeurs ? Non.
C'est regrettable parce que se conformer aux niveaux européens permettrait aux éditeurs d'enseigner l'anglais de manière plus progressive et plus intelligente.
Une bonne méthode d'anglais décompose intelligemment la langue anglaise pour vous en étapes et sous-étapes digestes. Elle vous fait travailler le vocabulaire et la grammaire du niveau A1 avant ceux du niveau A2, ceux de A2 avant B1, et ainsi de suite.
Cela demande évidemment plus d'efforts pour les créateurs de méthodes mais ce sont des efforts qui méritent d'être fournis car ils bénéficient aux élèves, qui gagnent alors des centaines d'heures et auront le sentiment agréable de progresser continuellement – plutôt que de bloquer en se demandant pourquoi rien ne rentre.
Au passage, les tests d'anglais souffrent du même problème. Plutôt que de revoir la structure de leurs tests, certains organismes ont juste rajouté une étiquette « niveau européen » dessus sans se soucier de respecter les recommandations. (Les logos sur les tests et méthodes n'ont rien de certifiant).
Un autre problème est que tous les éditeurs n'interprètent pas les recommandations du CECRL de la même manière. Tout le monde n'est pas d'accord sur ce que ces niveaux signifient et, surtout, sur la manière d'y parvenir. Cela garantit une certaine richesse mais aussi un certain chaos dans les méthodes d'anglais, où la qualité de la pédagogie sera variable d'un produit à l'autre, même lorsqu'ils prétendent fournir la même chose.
Enfin, un dernier défi est qu'il ne suffit pas de savoir quoi étudier pour réussir en anglais. Si c'était le cas, un livre de grammaire anglaise suffirait à maîtriser l'anglais !
Pour réussir à apprendre, encore faut-il que les contenus soient suffisamment prenants pour que l'on s'y tienne ! (En plus d'être digestes et d'enseigner un anglais réel, naturel – ce qui devrait aller de soit mais n'est souvent pas le cas). Ce problème n'est évidemment pas propre aux niveaux du CECRL mais il joue dans leur application.
Trop de méthodes d'anglais sont d'un ennui mortel. Si vous n'avez pas envie d'ouvrir le livre, peu importe qu'il soit à votre niveau, cela ne va pas vous avancer à grand-chose… Apprendre une langue vivante dans un livre n'est d'ailleurs pas toujours la meilleure des idées… ;-)
Qu'y a-t-il après le niveau C2 ? Comment fait-on la part des choses entre quelqu'un qui maîtrise la langue pour un étranger et un étranger qui la maîtrise mieux que la moyenne des natifs ? Comment distinguer entre quelqu'un qui « comprend pratiquement tout » et quelqu'un qui comprend absolument tout ? C'est un dernier point qu'il serait intéressant pour le CECRL de creuser.
Pour aller plus loin sur le CECRL (CEFR) et les niveaux européens en anglais, consultez :
Dans un prochain article, nous verrons quelle grammaire anglaise étudier à chaque niveau.
P.S.: aucun homme préhistorique (ni même moderne) n'a été blessé durant l'écriture de cet article.
P.P.S.: si cet article sur les niveaux anglais vous a apporté quelque chose, merci de le partager avec les boutons ci-dessous :
Développez vos compétences en anglais, à tous les niveaux
Partagez notre obsession pour l'anglais à travers les séries d'articles suivantes.
Wow ! Très bonne synthèse et aussi de très bons conseils :)
Quand tu parles du niveau B1 auquel on devrait essayer d'écrire plus et parler plus, je suis tout à fait d'accord. Lorsque je me trouvais aux alentours de ce niveau, je faisais un exercice qui assez intéressant :
je racontais ma journée sur une feuille et chaque fois que je ne savais pas comment formuler une phrase au niveau grammatical, je le notais. Je cherchais ensuite une solution et je ré-écrivai brièvement la règle dans un cahier et tous les dimanches je prenais le temps de revoir les nouvelles notions. Je le faisais aussi à un certain point avec le vocabulaire, mais uniquement pour des mots qui me semblaient importants au quotidien.
Dans tous les cas, merci pour cet article très informatif ! J'ai hâte de lire le prochain.
Amicalement, Dany
Bonjour, J'ai apprécié cet article très intéressant qui permet de situer son niveau d'anglais mais je voudrais ajouter que d'une façon générale, recevoir des infos, des commentaires, des conseils régulièrement est un élément de motivation indispensable pour continuer l'apprentissage d'une langue en dehors de la pratique régulière. Alors MERCI à Fabien et à tous ceux qui s'investissent pour nous permettre de progresser. Bien cordialement, Jacques
Bonjour,
J'ai passé mon niveau C2 en Californie il y as plus d'un an. J'aimerais savoir quel niveau je peux étudier après le C2.
Cordialement,
C'est une excellente question ! Le CECRL ne se pose pas la question plus que cela.
Mes commentaires :
A ce stade, tu es arrivée à un point où tu n'as plus besoin d'étudier l'anglais. Tu as juste besoin de t'en servir. C'est plus un choix de vie qu'une question de linguistique. Encore une fois : quel est ton but ? Identifie-le puis travaille en fonction. ex.: métier précis, passion précise, voyage précis…
Par exemple, dans mon cas, je maîtrise l'anglais depuis longtemps, j'ai écrit des tonnes en anglais, depuis des années, dont un livre et une formation gigantesque… Je me sers de l'anglais pour le travail (penser, écrire, coder) et c'est ma langue par défaut mais je n'ai pas besoin de l'améliorer. Je m'en sers dans la vie privée (vie de couple et de famille en anglais et dans d'autres langues ; amitiés ; une tonne de livres ; langue pivot pour étudier d'autres langues) mais je n'ai pas besoin de l'améliorer pour cela non plus. Là où j'aimerais encore m'améliorer, c'est dans tout ce qui touche aux accents : je voudrais être capable d'imiter une tonne d'accents.
Mais ce n'est que mon petit délire à moi… A chacun de voir, au-delà du fait de bien s'exprimer et comprendre, ce qu'il désire accomplir en anglais. (Et j'espère que ce blog est l'occasion d'en discuter).
Bonjour Fabien,
Un grand MERCI pour cet article, très clair, bien écrit et même avec un brin d'humour - ça manque souvent, quand on parle de CECRL ! ;) Je m'étonnais qu'il n'y ait pas plus de commentaires, positifs bien sûr, mais j'ai vu que l'article avait été modifié récemment... ceci explique peut-être cela. Quoiqu'il en soit, c'est une belle trouvaille pour moi, due au hasard.
Vos conseils, qui ponctuent la description des différents niveaux, sont pleins de bon sens : ils profiteraient à bien des apprenants. Et je trouve que vos remarques liées aux manuels/aux éditeurs et aux tests de langue sont très pertinentes.
En tant qu'enseignante, j'en reviens souvent à ce constat de l'approximation de ce Cadre Européen : l'apprentissage n'est pas linéaire, c'est certain, et même lorsque l'on pioche dans différents niveaux selon les activités langagières (Expression Orale, Compréhension Orale, Expression Orale en Interaction, Compréhension Orale, Compréhension Écrite), ce n'est pas parfaitement satisfaisant, ce que je ne manque pas de rappeler aux élèves. Outre le fait qu'il est difficile de s'enfermer dans une case (et pas nécessaire non plus !), il arrive aussi que la maîtrise de l'anglais varie selon la période, selon l'investissement, ou selon... les vacances scolaires, par exemple. Mais je trouve que le CECRL reste un outil bien pensé, relativement moderne, qui a l'avantage indéniable de pouvoir situer grosso modo le niveau d'un apprenant, quelle que soit la langue ; et surtout avec une même référence pour tous les pays européens, voire pour le monde entier. Exit la prise de tête des équivalences entre le Cambridge Institute, l'école, l'Allemagne, la Suisse, Acadomia ou que sais-je encore...
Très bonne continuation pour le site, Cordialement, Elise
Bonjour,
Le lien hypertext ne fonctionne pas dans l'article intitulé : "les niveaux anglais du CERCL"
Une autre grille d'auto-évaluation (format long, en anglais).
Cordialement,
Bonjour,
Merci beaucoup pour votre commentaire. Les liens devraient marcher et vous conduire aux pages suivantes : A1, A2, B1, B2, C1 et C2.
Si ce n'est pas le cas pour vous, merci de nous contacter par email : hello@bilingueanglais.com. :)