Apprendre l'anglais en immersion apparaît souvent aux gens comme la solution miracle pour parler anglais : « Oh, apprendre l'anglais c'est facile, il suffit d'aller vivre dans le pays ! ». Le problème est que ces phrases sont le plus souvent prononcées soit par des personnes qui ne l'ont jamais fait, soit pas des personnes qui ont essayé mais ne maîtrisent pas l'anglais pour autant. C'est un peu comme de dire que, pour devenir pianiste professionnel, il suffit d'être dame pipi à l'opéra. L'environnement aide – l'immersion, c'est super – mais ça ne fait pas tout ! Les milliers d'expatriés et d'immigrés qui vivent à l'étranger mais restent coupés du reste de la population par la langue, sont malheureusement là pour en témoigner.
Alors, dans cet article, je veux vous faire profiter de mon expérience et vous dire comment réussir votre immersion en anglais.
Sommaire
Je parle anglais, français, hongrois, russe et espagnol. J'ai appris certaines de ces langues en France, d'autres dans le pays, ou encore à cheval entre les deux. Dans tous les cas, l'immersion est une étape indispensable : vous voudrez vous en servir soit pour apprendre (voir mes conseils ci-dessous), soit pour enfin profiter de cette langue étrangère durement apprise !
Le hongrois est une langue que j'ai apprise en immersion et mon histoire s'applique tout autant à quelqu'un qui veut apprendre l'anglais en immersion.
En débarquant en Hongrie, j'avais quelques notions de hongrois mais vraiment pas grand-chose. J'avais essayé d'apprendre en France avec deux méthodes (Assimil et Pimsleur) mais cela ne portait pas autant ses fruits que je l'aurais voulu. Je connaissais quelques mots et quelques phrases mais, lors d'un séjour à Budapest en vacances, je me rendais compte que j'avais beaucoup de peine à les utiliser et que les locaux ne comprenaient pas bien ce que je disais, à cause de ma prononciation.
Pas du genre à abandonner, je décidais, suite à ces vacances amusantes mais un peu décevantes d'un point de vue linguistique, de partir vivre dans le pays pour 2-3 mois. Je partais avec l'idée que, pourvu de bien m'y apprendre, trois mois sur place, en immersion, me permettraient de parler couramment. (A quel point cette idée tient ses promesses, nous allons le voir).
L'immersion, en anglais ou autre, toujours un voyage excitant
Bien déterminé à progresser et apprendre la langue, j'arrivais dans le pays doté d'un plan : faire le maximum de choses en hongrois et vivre en immersion dans la langue. C'était la première fois que je vivais à l'étranger et je voulais en profiter pour prendre un bain linguistique.
Long story short… Mon aventure a bien fonctionné.
Après deux mois sur place, je pouvais tout faire en hongrois. Certes avec certains obstacles (je ne parlais toujours pas couramment : je ne pouvais pas parler de tout) mais avec plaisir, avec une certaine aisance, et capable de briser la glace avec les personnes que je rencontrais et d'utiliser le hongrois toute la journée.
Je n'avais pas atteint un niveau courant et encore moins bilingue (pouvoir devenir bilingue en trois mois est une illusion) mais je pouvais communiquer clairement dans la langue et l'utiliser au quotidien. J'avais, en somme, acquis des bases très solides dans la langue, j'avais aussi appris plus en deux mois sur place que la plupart des gens apprennent en des années.
Qu'est-ce qui a fait le succès de ce voyage en immersion ?
La première chose et la plus importante je crois est que j'avais une règle toute simple :
Je ne m’autorisais à parler QUE la langue du pays.
Le hongrois en l’occurrence. Je m'interdisais de parler français ou anglais ! Je m'autorisais juste des fenêtres de temps pour ces deux langues le dimanche soir, pour rester en contact avec les amis et la famille restés en France.
A quoi bon partir à l'autre bout du monde si c'est pour vivre comme à la maison ?
De la même manière, à quoi bon partir en immersion en anglais si c'est pour parler en français (et penser en français) la majorité du temps ? Donc :
En immersion, autorisez-vous à parler seulement une langue : celle du pays.
Ce principe est la clé du succès pour apprendre l'anglais en immersion.
J'entends déjà les objections : « Oui mais si je ne parle pas encore la langue, je dois bien me servir du français ».
En tant que langue pivot, pour vous aider à comprendre l'anglais, oui, sans doute, tout comme un enfant se sert de roulettes pour apprendre à faire du vélo. Mais seulement pour le strict minimum. Essayez de tout faire dans la langue, c'est ça le jeu (et c'est ça l'immersion linguistique !). Vous vous découvrirez des talents insoupçonnés et serez impressionné par la capacité du corps/cerveau humain à s'adapter.
Que s'est-il passé une fois que je ne m'autorisais à parler que la langue du pays ?
Je n'avais plus qu'une option : l'apprendre !
Je ne connaissais personne dans la ville. Donc, si je voulais me faire des amis (et ne pas déprimer), je DEVAIS apprendre la langue.
Gardez en tête la puissance de notre nature sociale. Nous sommes des animaux sociaux. Si le seul moyen de faire partie du groupe est d'apprendre la langue, alors on l'apprend. C'est notre instinct de survie au travail.
Autrement dit, je n'avais pas le choix.
Alors, vous allez peut-être me dire, « Mais Fabien, comment tu faisais pour te faire des amis dans la langue si tu ne la parlais pas encore ? ».
C'est très simple (mais le fruit de certains efforts) :
Voyez cela comme un travail d'acteur. Un acteur répète encore et encore les mêmes lignes jusqu'à ce que cela devienne une seconde nature pour lui. Il mémorise d'abord les grandes lignes, puis les expressions puis peut enfin se concentrer sur les détails.
Ça marche aussi pour les langues vivantes.
Une fois sur place, allez boire des verres avec les locaux pour briser la glace. En plus, avec votre accent français, vous allez les faire fondre !
Je travaillais des sujets de conversation et des histoires simples – des choses que je voulais raconter aux personnes que je rencontrais.
J'avais beaucoup de mal à les raconter au début, cela demandait beaucoup d'effort.
De fil en aiguille, en revanche, de rencontre en rencontre, ces histoires devenaient de plus en plus familières.
Mon débit devenait de plus en plus fluide. Ma grammaire de plus en plus correcte. Ma prononciation de plus en plus juste.
Si vous racontez la même histoire quarante fois à la même personne, elle s’ennuiera mortellement.
Si vous racontez la même histoire, en anglais, à des dizaines de personnes différentes, vous vous améliorerez sans cesse.
Voici exactement comment je travaillais quand j'étais en immersion en Hongrie :
J'appelle ce type d'approche une approche multi-angle parce que l'on attaque la langue de tous les côtés. On peut le faire en restant chez soi. L'avantage à le faire en immersion à l'étranger est que les opportunités de rencontrer des natifs sont multipliées par dix, pourvu d'être ouvert et sociable – et d'éviter les expats francophones.
Avant de continuer à vous dire ce qui m'a permis d'avoir un niveau conversationnel en hongrois grâce à deux mois en immersion, j'aimerais vous parler des systèmes.
Face à un projet, on compte trop sur notre volonté et notre motivation. Le problème est que les deux s'épuisent :
Une meilleure ressource sur laquelle s'appuyer, plutôt que notre volonté et notre motivation, ce sont les systèmes et la pensée systémique.
Au lieu de croire à tort que la volonté suffit à réussir, songez à la manière dont vous pouvez vous obliger à réussir.
Dans mon cas, le fait de m'interdire de parler anglais ou français m'obligeait à réussir en hongrois.
Soit j'apprenais le hongrois et me faisais des amis dans la langue et profitais de mon séjour et accomplissais mon objectif (et profitais de la vie !). Soit je restais dans mon coin, comme une crotte, seul et à ne parler à personne.
Vraiment, ce n'était pas un choix compliqué !
J'avais mis les conditions en place pour me forcer à apprendre la langue.
Notez que c'est quelque chose qui n'aurait jamais réussi si j'étais parti avec l'idée que « je ferais du hongrois de temps en temps, quand j'en ai envie ».
En d'autres termes, les contraintes ont du bon, pourvu qu'on les choisisse et qu'on les mette à notre service.
Pour atteindre un but, concevez donc un système où vous êtes obligé d'atteindre ce but.
Les voyages en immersion sont un bon moyen d'apprendre l'anglais : vous êtes dans le bon environnement et votre environnement influe sur vous.
En revanche, ce n'est pas suffisant pour apprendre l'anglais parce que vous pouvez continuer à faire une majorité de choses en français (les français sont partout et Internet nous permet de partir à l'autre bout du monde sans jamais couper le cordon avec notre monde de départ).
Donc songez à cela face à vos buts (en anglais ou autre) :
Quel système pouvez-vous mettre en place pour être obligé de réussir ?
Vous avez l'essentiel de mon histoire et de ce qui m'a permis d'apprendre le hongrois ou, du moins, d'avoir des bases solides pour pouvoir communiquer et VIVRE dans la langue.
Une autre chose qui m'a grandement aidé est d'avoir lu énormément sur la manière dont le cerveau fonctionne et dont on apprend une langue. Je savais ce qu'il fallait faire en théorie et en pratique.
Je savais aussi décomposer une langue étrangère – énorme – en sous-parties plus digestes, pour mieux apprendre et être sûr d'avancer. C'est ce que l'on appelle le morcellement – un des concepts-clés pour apprendre à apprendre.
(Ces recherches et mes voyages ont donné naissance en 2011 à mon deuxième livre, Le don des langues).
Oh, et ce premier voyage en immersion est aussi parmi des mois les plus heureux de ma vie. Apprendre une nouvelle langue, faire beaucoup de rencontres et me voir progresser sans cesse me donnaient une certaine douceur de vivre (intensifiée par le choix du lieu : Budapest est une ville magnifique et très agréable pour sortir). Cela m'a aussi donné une certaine confiance en moi qui m'a encouragé par la suite à partir pour un tour du monde linguistique. Se lancer dans un projet et le réussir est peut-être le meilleur moyen de construire sa confiance en moi.
Immersion en Russie
C'est bien de parler de ce qui fonctionne mais on a tendance à mieux retenir ce qui ne fonctionne pas, surtout lorsque ça arrive aux autres. Cela nous aide à voir les pièges à éviter.
J'aimerais donc vous parler de mes premiers contacts avec la langue russe et du fait que l'immersion ne rend pas l'apprentissage de la langue automatique.
On pense parfois que l'immersion fait tout… que, si on est dans le pays, à entendre et voir la langue partout chaque jour, notre cerveau va naturellement la comprendre, l'assimiler et nous permettre de la parler. Cette idée reçue vient je crois de la manière dont on apprend notre langue natale : on baigne dedans, et le reste semble suivre comme par magie ! C'est malheureusement une idée déconnectée de la réalité.
Les enfants passent leur temps en immersion, certes, mais ils passent leur temps à travailler la langue d'une manière ou d'une autre, que soit avec leurs parents qui leurs racontent une histoire, ou au jardin d'enfant avec des activités d'éveil, ou bien avec d'autres enfants… Cela ressemble souvent à du jeu mais cela reste une forme de travail. Ils apprennent au prix d'efforts constants, à plein temps –– et avec pour nécessité de s'intégrer au groupe. Ce n'est pas l'immersion qui opère sa magie mais les heure passées à découvrir la langue, qui sont récompensées.
Notez aussi qu'ils apprennent très, très lentement : les enfants passent entre 12 000 et 15 000 heures à apprendre leur langue natale ! [source : Diane Larsen-Freeman (1991)] Je ne sais pas si vous avez eu une conversation avec un enfant de cinq ans récemment… C'est mignon mais loin d'être impressionnant pour cinq ans de travail ! A comparer aux milles heures nécessaires à un adulte pour apprendre l'anglais à un niveau C2, chiffre ridiculement bas en comparaison.
Bref, l'immersion ne fait pas tout, comme je l'ai appris à mes dépends.
Après avoir acquis de solides bases de hongrois, je me lançais dans un tour du monde qui m'amena en Nouvelle-Zélande, en Australie, en Argentine, en Colombie, aux Etats-Unis… avec quelques crochets par la Hongrie pour ne pas perdre ce que j'avais acquis… et, enfin, en Russie. (Le russe et le hongrois sont deux langues totalement séparées et l'un n'aide nullement pour l'autre).
J'attaquais le russe assez sûr de moi. J'avais réussi à dompter le hongrois après tout, langue souvent présentée comme « la plus dure d'Europe ».
J'avais prévu de passer trois mois en Russie. Et c'est ce que je fis.
Problème : je débarquais avec zéro connaissance du russe (et un trop-plein de confiance en moi qui était, on peut le dire, de l'arrogance).
Je pensais pouvoir apprendre avec quelques livres et avec l'immersion… Qui plus est, ma copine (et, à vrai dire, future femme) était russe. Je pensais que le russe rentrerait dans mon cerveau comme une lettre à la poste… C'est comme ça que ça fonctionne en immersion, non ?!
C'était bien naïf :-)
Après trois mois en Russie, je n'étais toujours pas capable de tenir une conversation.
Avec le recul, rien de surprenant :
Je n'avais rien mis en place pour me forcer à apprendre la langue.
J'avais passé plus de temps en Russie à travailler qu'à quoi que ce soit d'autre. Or, rien ne remplace le simple fait de passer du temps avec la langue. Ma capacité à apprendre était limitée par le nombre d'heures investies à pratiquer la langue qui était lui-même limité par mes choix et mon manque d'organisation sur place.
Pour ce qui est des nécessités de la vie (qui en immersion obligent normalement à se démerder un minimum), ma copine pouvait tout interpréter pour moi et sa famille était d'une grande aide. C'était appréciable et pratique mais cela m'a évité ce coup de pied au cul qui force à apprendre.
Après trois mois en Russie, je connaissais plus ou moins l'alphabet et, à un certain degré, la prononciation, mais j'étais bien loin de parler la langue ou de maîtriser les bases.
Parfois, les nécessités de la vie s'interposent et ça fait partie du jeu. A l'époque, ma priorité était de travailler. Mais ce sont des choses à prévoir et l'immersion ne sera jamais une solution miracle à ce type de problèmes.
Il faut savoir s'organiser. Ou, comme le dit le dicton :
By failing to plan, you plan to fail. (En omettant de planifier, vous planifiez d'échouer.)
Passons à la morale de l'histoire. A quoi faire attention pour réussir son immersion en anglais ?
La leçon que l'on peut tirer de tout ça est que :
Si vous ne planifiez pas votre immersion pour être forcé de pratiquer l'anglais, la langue ne rentrera pas toute seule et vous passerez à côté de ce que l'immersion a à vous offrir : des heures et des heures de pratique, avec des natifs.
L'immersion n'est pas une solution, c'est un moyen. A vous de bien utiliser ce moyen, au risque de regretter de ne pas avoir saisi l'opportunité.
Les deux derniers pièges s'évitent en choisissant bien où partir pour apprendre l'anglais en immersion.
Vous fixer des objectifs qui dépendent de vous vous aide à vous y tenir et à vous motiver.
Je n'ai pas le temps de m'étendre ici sur les siestes mais gardez simplement en tête que la mémoire se consolide durant le sommeil et que les siestes vous aideront à mieux mémoriser (pourvu, évidemment, d'avoir pratiqué suffisamment !!!) et à tenir le rythme.
« Je glande pas, je consolide ma mémoire ! »
Vous vous demandez sans doute Combien de temps pour apprendre l'anglais en immersion totale ? Il n'y a pas de réponse toute faite. Cela dépend du niveau que vous visez. Gardez en tête de compter en heures plutôt qu'en mois. Voyez mon article Combien de temps pour apprendre l'anglais. La réponse reste la même que vous soyez en immersion ou non car, peu importe où vous vous trouvez sur Terre, la question n'est pas tant votre emplacement que le nombre d'heures que vous passez à utiliser l'anglais.
(L'immersion vous aide à avoir des piqûres de rappel quand vous vous promenez dans la ville, en lisant les panneaux ou en écoutant les passant, et c'est agréable, mais cela ne représente qu'un temps de pratique minimum).
En immersion, entre les opportunités de rencontres, la motivation, l'environnement et tout ce qui vous aidera à faire plus d'anglais sans avoir l'impression de trimmer, vous devriez pouvoir monter à cinq heures de pratique journalière je pense. Visez un grand minimum de trois heures par jour. Si les choses se passent aussi bien pour vous en anglais qu'elles se sont passées pour moi en hongrois – ce que je vous souhaite ! – vous devriez vous retrouvez à pratiquer sans compter.
J'aimerais maintenant me concentrer sur la plus grosse erreur que font les francophones qui partent en immersion linguistique pour apprendre l'anglais.
Cette erreur est très simple :
Les francophones partent tous apprendre l'anglais aux mêmes endroits !
Londres, New York ; l'Australie pour les plus aventureux (un pays immense mais où les gens sont concentrés dans les mêmes grandes villes).
C'est incroyable et ce manque d'imagination est à vrai dire un peu désolant.
Londres, sixième ville française d'Europe ?
Alors, si vous êtes déjà parti ou que vous êtes attirés par de telles destinations, je peux le comprendre. Ce sont des noms quasiment mythiques et plus populaires que, disons, Scranton, Pennsylvania. Et ce sont de belles villes… Mais là n'est pas la question !
Si vous voulez visiter ces endroits, vous pouvez y partir en vacances.
Mais pour apprendre l'anglais en immersion, partez ailleurs.
Partez à la recherche de petites villes sans étrangers, vous serez alors le seul étranger ou presque, ce qui présente plus d'un avantage :
Mais, aussi, comme vous serez le seul étranger ou presque :
Etre français est un avantage quand on voyage. Nous avons une réputation positive : la France est un pays cultivé, Paris est réputée la ville la plus belle et la plus romantique au monde, l'univers du luxe projeté par de grandes marques françaises déteint aussi un peu sur chacun de nous…
Mais quand, à Londres ou New York, vous êtes le quinzième français de la journée, et le centième étranger, à commander quelque chose dans un resto, avec un accent à couper au couteau… Eh bien, cela perd de son charme ! Ce qui serait charmant dans une petite ville, où les gens auront la patience et la curiosité de vous écouter, devient insignifiant, voire ennuyeux et irritant, dans une ville stressée comme Londres ou New York, ou même internationale comme Sydney ou Melbourne.
Réfléchissez-y : est-ce que vous voulez être le énième étranger de la journée ? Ou bien est-ce que vous voulez vivre une belle aventure dans un endroit où vous êtes « exotique » ?
Evidemment, cela demande un peu plus de courage de partir dans un coin méconnu que de suivre les sentiers battus. Tant mieux. Ça veut dire que les courageux et les courageuses seront récompensés.
Partez dans les endroits méconnus – et par définition, je ne peux pas vous dire où exactement, je peux juste vous dire quels coins éviter.
Au passage, lors de mes deux-trois mois en immersion, ma blague avec les locaux consistait à dire (dans la langue), dès que j'entendais des français « Oh non, des français ! Vite ! Ils font qu'on s'échappe de là ! » En plus de maintenir mon immersion linguistique, cela créait un comique de répétition face aux touristes. Cela me faisait aussi sortir du lot pour être le français qui parle la langue plutôt que le touriste.
Je ne suis pas convaincu que nous aimions tous vivre en ville et certainement pas tout le temps. Choisir un endroit plus petit ou plus beau en terme de nature et de paysages peut être cette bouffée d'air frais qui rendra votre séjour en immersion plus agréable que celui des autres, et vous laissera des souvenirs inoubliables.
Enfin, si vous voulez une immersion totale en anglais pas cher, opter pour les endroits plus petits et moins connus vous permettra de partir plus longtemps, plus facilement. Ou même de partir tout court ! Personnellement, si je dois choisir entre deux mois dans un endroit perdu où tout le monde veut me parler parce qu'il y a peu d'étrangers, ou une semaine a New York… Le choix est vite fait !
A vous de mettre les chances en votre faveur dans le choix de votre destination : combien d'heures de pratique obtiendrez-vous en anglais en partant pour telle destination plutôt que telle autre ?
Les petites villes, un choix intelligent pour son immersion en anglais
Avant de partir apprendre l'anglais en immersion totale, je vous conseille d'être au moins familier avec la langue anglaise. C'est-à-dire, essayez d'avoir au moins les bases minimes qui vous permettront de lire les petites annonces et de débarquer sur place sans que ce soit un calvaire. (Histoire de débuter votre immersion en anglais du bon pied plutôt que de subir les choses).
Pour préparer votre immersion linguistique en anglais, vous avez besoin selon moi de vous préparer ainsi :
Vous pouvez partir avec plus (plus votre niveau sera élevé, plus vous vous ouvrez d'opportunités) mais je pense que c'est suffisant. Faites attention aussi à ne pas utiliser votre niveau d'anglais comme prétexte pour ne pas partir (« Oh, je partirai quand je serai meilleur ! »), ce serait du perfectionnisme et de la procrastination et vous ferait passer à côté d'une aventure qui vous tente vraiment.
A l'inverse, n'attendez pas de partir pour apprendre l'anglais. L'immersion n'est pas une solution miracle et, plus vous commencez l'anglais tôt, quel que soit votre âge, meilleur sera votre niveau d'anglais.
Pour votre voyage en immersion en anglais, mes conseils d'un point de vue logistique :
Pour travailler votre anglais avant de partir, je vous recommande évidemment Click & Speak™ parce que c'est le produit le plus intelligent pour apprendre l'anglais – il vous fait travailler la phonétique, le vocabulaire et la grammaire, de manière vivante et progressive, avec de 20 minutes à trois heures d'anglais par jour !
Enfin, gardez en tête que de tels voyages en immersion sont en grande partie une aventure humaine. Etre ouvert et savoir aller vers les autres, savoir briser la glace, avoir le sens de l'humour, savoir écouter, savoir faire le premier pas vers autrui… sont autant de qualités que vous gagnerez à développer, avant et pendant le voyage, pour faire des rencontres et bénéficier de votre immersion. (Les livres en anglais sur le développement personnel et la communication ne manquent pas).
Voilà. C'est tout sur l'immersion en anglais pour le moment. J'en reparlerai à l'avenir dans un article sur l'immersion en anglais en France et sur comment créer sa bulle d'immersion en anglais. D'ici là, je vous souhaite bon voyage et d'excellentes aventures linguistiques.
Bonne immersion !
Développez vos compétences en anglais, à tous les niveaux
Partagez notre obsession pour l'anglais à travers les séries d'articles suivantes.
Tombée par hasard sur cet article, je l'ai lu attentivement et l'ai trouvé plein de bon sens ; tout ça parait tellement évident si l'objectif poursuivi est réellement d'apprendre les langues ! Et je partage votre avis, une immersion OK, mais avec motivation et implication si on souhaite réellement progresser. Merci Fabien :) !
Un mot, merci !
Thank you for this blog article very interesting testimony. I like the good explanations given in the article.
Hello ! article très fouillé et intéressant. L'immersion est le meilleur moyen pour apprendre la langue et choisir la campagne ou une petite ville est certainement gage de réussite qui plus est quand l'immersion chez des Anglais se déroule en France !
Bonjour, ma fille a 15 ans. Elle se plaint d être nulle en anglais. Elle devait aller en GB au collège , mais avec le Brexit et le covid ... tout a été annulé. Pourrait-elle y aller l'été prochain? Elle aura 16 ans. Peut -être pourrait elle trouver un job, un stage, un travail au pair, de un ou deux mois? Peut-être qu'un autre pays comme la Suède où l'on parle bien anglais et qui est dans l'Europe accueille plus facilement les ados ? Que puis je faire pour l'aider à progresser? Quelle possibilité quand on n'a pas un budget conséquent ? Merci
Bonjour !
Merci beaucoup de votre commentaire. Pour plus d'informations sur les différentes options dont votre fille peut profiter à l'étranger pour apprendre l'anglais, je vous conseille de lire notre article Où partir pour apprendre l'anglais. D'autres pays où l'on parle bien anglais seraient également de bonnes options pour votre fille, alors la Suède, la Norvège, les Pays-Bas ou bien un petit membre de l'UE (alors, ce serait plus simple d'y aller qu'au Royaume-Uni), où l'anglais est une des deux langues officielles, Malte. Je peux vous confirmer que presque toute la population maltaise parle anglais à un niveau excellent.
Quant à l'apprentissage de l'anglais, je vous invite à découvrir les ressources suivantes :
J'espère que cela vous aidera ! Si vous avez d'autres questions ou doutes, n'hésitez pas à nous contacter par mail : team@bilingueanglais.com.
Cordialement, Misha
Un grand merci pour votre site Je vais partager avec mes filles